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SOLAR. ADAPTABLE. STAIRCASE.

Externaliser et mettre en place un nouveau système distributif en cœur d'îlot.

Îlot Becquerel-Pascal-Colbert,

 Mons en Baroeul.

En collaboration avec Téva Colonneau.

Une situation sociale et urbaine particulièrement urgente.

Au tournant du XIXème siècle, l’agglomération lilloise incarnait la ville ouvrière par excellence. Véritable machine de production, ses usines, éparpillées aux quatre coins de la ville, organisaient un mode de vie particulier où, accolées à ces dernières, s’y dressaient des rangées de maisons ouvrières à n’en plus finir.

Aujourd’hui, l’habitat ouvrier, fortement enraciné dans la culture populaire de l’époque, n’a cessé de se transformer de manière à répondre à l’évolution des besoins et aux changements s’opérant dans la ville. 

 

Parties constituantes d'un ensemble urbain en série, les maisons dites "1930" représentent surtout le lieu d’un établissement humain se caractérisant par l’appropriation de l’espace de la ville par les ménages qui y ont résidé. Ainsi, afin de pouvoir répondre à l'exigence du changement dans l'usage quotidien de leur logement, certains des habitants eurent régulièrement recours à la même pratique, celle qui fera de la construction de surfaces habitables supplémentaires l’un des moyens les plus économiques d'accéder au principe d'évolutivité.

Cependant,malgré l'intensification plus ou moins contrôlée des projets d’extension et de recomposition typologique dans certaines de ces maisons, de telles pratiques constructives se révèlent parfois être inadaptées à un contexte urbain fortement contraint par la densité du bâti existant et de son parcellaire. Et c’est notamment le cas des îlots “lanières”, à la fois très denses et étroits, où le besoin de s’étendre fut si incontournable qu'il provoqua une saturation extrême de leurs cœurs.

Étendre et recomposer la maison.

L'exemple de l'îlot ''lanière'' repéré dans le sud de la commune de Mons en Baroeul, au croisement des rues Colbert, du Becquerel et Pascal, est d'ailleurs très caractéristique des situations décrites ci avant. Situé à la confluence de trois quartiers faubouriens (Sud de Mons en Baroeul, Fives et Hellemmes), cet îlot dense, composé essentiellement de maisons 1930 larges de 4 à 5 mètres, s'inscrit pleinement dans la continuité du patrimoine historique et industriel de la ville. Orienté Est-Ouest, ce dernier se caractérise d'abord par l'étonnante proximité d’habitations (environ 5 à 8 mètres de vis à vis) relativement étroites (70m² répartis sur trois niveaux aménageables). 


Depuis l’intérieur, l'îlot se retrouve entièrement saturé en constructions. L’exploitation excessive du parcellaire, ayant figé l’état du bâti au point de rendre impossible toute forme de résilience, a transformé une situation urbaine de forte densité encore soutenable (grâce à l'espace extérieur qu’offrait le statut d'ancienne courée de l'îlot) à une situation d’ hyper-densité quasi-alarmante.
Les conséquences de cet immobilisme permanent que subissent les habitants de l’îlot sont telles que l’impact réel de la congestion urbaine sur la qualité des logements est particulièrement remarquable. L’absence d’aération, la forte proximité des logements entre eux et le manque d’apport en lumière naturelle sont autant de causes qui caractérisent certains des problèmes récurrents provoqués par cette situation contraignante. Quant au confort d’usage en matière d’économie de fonctionnement du logement, ce dernier a progressivement diminué, laissant place à une augmentation disproportionnée de la consommation énergétique des ménages et à une répartition inégale des pièces de vie.


Ce basculement soudain bouscule alors toute perspective d’évolution des ménages dans leurs logements et condamne celle de l'îlot de manière générale. Dans ce cas où l’hyper-densité des constructions a atteint son état critique, l'aménagement actuel du système distributif reste quelque peu contradictoire avec l’hypothèse d’une évolution future du logement. Par conséquent, si nous souhaitons aborder la perspective de l'énième recomposition typologique dans ces conditions, la contrainte du positionnement de l’escalier ainsi que celle de l‘hyper-densité des constructions doit être considérée puisqu’elle participe à complexifier l'équation typo-morphologique de l'ensemble.

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