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VIVRE ET APPRENDRE, APPRENDRE À VIVRE:
LE LYCÉE-INTERNAT DU FUTUR COMME DISPOSITIF
SOCIO-ÉDUCATIF INNOVANT

Projet gagnant du concours ARCHISCOLA 2019 (http://www.archiscola.fr/index.php/ed2019/)

Réalisé en collaboration avec Téva Colonneau
Livret A3_1_page-0005.jpg

De l’immobilisme des “classes”...

En France, les lycées sont vecteurs d’un certains nombre de lois et de mesures, établies par des cadres institutionnels omniprésents (comparés ici à des classes). Hier comme aujourd’hui, ces derniers ont surtout conditionné les principes de fonctionnement et de programmation spatiale de certains établissements. D’ailleurs, cela continue de transformer bon nombre des facteurs d’apprentissage, tout comme ceux de la pédagogie enseignée. Sur certains aspects, l’organisation générale d’un lycée, la division horaires des plannings de cours, la répartition des lycéens par salle de classe, ou encore la distinction des niveaux et
des filières, se limitent donc à la nécessité du changement qu’ augure notre époque…

...Au dynamisme de la vie scolaire d’un lycée.

Malgré ces circonstances, des environnements scolaires en faveur des causes lycéennes perdurent (parfois de façon informelle), caractérisés surtout par des modes d’appropriation relatifs à l’adhésion des lycéens.
Pratiqués quotidiennement, des espaces comme les lieux de récréation, les ateliers, les lieux de passage et couloirs des salles de classes, les salles d’étude ou même les internats, rythment à chaque instant l’activité et la ‘‘vie scolaire’’ du lycée. Ceux-ci demeurent alors propices à l’apprentissage collectif, à l’échange de valeurs communes, et à l’expression libre des formes de décision.

Le lycée de demain, un dispositif de programmation interactionnel.

 

Face aux contraintes identifiées, notre proposition consistera à faire de ces environnements scolaires des composantes essentielles du nouveau schéma fonctionnel et éducatif du lycée demain. Ainsi, répartis selon l’interprétation des domaines de fonctionnement d’un lycée classique (l’administration lycéenne, l’enseignement, l’apprentissage et la vie scolaire) son développement soutiendra l’idée de l’éclatement nécessaire des ‘‘classes’’ décrites ci-avant. Afin de provoquer cela, l’hypothèse développée s’articulera autour de la caractérisation d’un nouveau dispositif de programmation spatial et fonctionnel, capable de fédérer l’échange, l’apprentissage et le vivre ensemble.
D’après ce schéma, des connections seront donc établies entre chaque domaine, en relation avec les différents éléments du programme. Elles indiqueront comme premier sens de lecture, celui d’une organisation fonctionnelle en réseau, associant l’interactions des lieux d’échange et d’apprentissage à des formes d’appropriation hybrides. De nouvelles opportunités de programmation apparaîtront alors au sein des différents domaines, dans le but de diversifier les liens entre chaque acteurs de la structure socio-éducative du lycée de demain.

 

L’ internat de demain comme moteur d’interaction spatiale et fonctionnelle.
 

La réciprocité des quatre domaines que nous choisissons d’interpréter ici, nous engage d’abord à orienter la réflexion autour des éléments de programmes les plus représentatifs d’un lycée. En ayant reconnu comme opportun d’envisager la refonte du schéma actuel grâce à l’attention particulière portée sur les environnements de ‘‘vie scolaire”, ce projet de programmation du lycée de demain fait comme choix de s’associer à celui de son internat. Partie intégrante d’un nouveau schéma d’organisation, la composante Internat devient donc la structure motrice d’une programmation diffuse basée sur le développement des interactions de la vie lycéenne. L’intensité des relations naissantes favorise des poches programmatiques hybrides, où l’association Lycée-Internat induit de nouvelles formes d’usages fonctionnels et spatiaux. Ainsi, grâce à la caractérisation des domaines identifiés et aux liens qui les réunissent, Le Lycée-Internat de demain bénéficiera de la création d’espaces de vie, d’échange et d’apprentissage polyvalents, en phase avec les enjeux de transformation sociale et pédagogique.

« Cela devrait être le paradis, voyons, une école. Cette idée en elle même est ravissante de réunir des enfants afin de les instruire et de les rendre sociables. 
Pourquoi faut-il alors toujours que les lycées aient l’air d’être des prisons? »

 

Sacha Guitry, à propos du Lycée Janson de-sailly

dans Si j’ai bonne mémoire, Paris, Plon,1934

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