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ÉPAISSEUR ACTIVE

Fenêtre PVC de rénovation VS Fenêtre bois simple vitrage ou L'équation d'un confort idéal.

Maison ouvrière de la métropole lilloise (1850-1950), dites "1930".

Les enjeux de la rénovation des maisons ouvrières dites "1930".

Touchée par de violentes crises économiques, le développement de la métropole lilloise se retrouve une nouvelle fois confronté au contexte économique, social et environnemental actuel qui sous-tend la remise en question d'un patrimoine hérité de l'industrie locale.


Symbole de ce patrimoine ouvrier atypique, la maison dites "1930" est devenue le remarquable vestige d'un passé industriel florissant. Bien qu'elle concrétise une forme de récurrence, cet habitat caractéristique de la région, apprécié pour son accessibilité et sa flexibilité spatiale, se retrouve aujourd'hui confronté aux besoins de restructuration d'une métropole en « ré » développement.

11 600 de ces logements sont laissés vacants faute de moyens suffisants alors que 118 000 personnes sont en situation de mal logement. Ce sont ces circonstances qui entraînent donc le besoin d'un changement au regard des nouveaux enjeux sociétaux.


La maison 1930 reflète aujourd'hui l'archétype d'un habitat quasi marginal si bien que sa rénovation est devenue une nécessité. On observe alors que construire pour construire n’est peut-être pas la seule solution envisageable. Dans le cadre d'une remise aux normes, l'idée ne serait pas de remplacer les dispositifs qui existent mais d’intervenir en complément. Face à l’urgence il faut innover.

Une alternative à la rénovation systématique.

En partant de l'intention de repenser de nouveaux modes d'habiter dans ces maisons intergénérationnelles l'idée serait alors de tendre vers une alternative tiers à une rénovation systématique et onéreuse. Aujourd'hui, le remplacement des fenêtres anciennes par des fenêtres neuves doubles vitrages est souvent considéré comme une nécessité prioritaire des travaux de rénovation. Cette décision lourde de conséquences (financières, techniques, architecturales) s'appuie sur un diagnostic souvent sommaire de l'existant et sur les avantages supposés par leur remplacement.

Au travers de la question de ce changement, l'objectif vise alors à opposer au changement systématique de la "fenêtre 1930" l'idée d'une possible transformation de celle-ci. Au lieu de nous intéresser à sa déperdition de chaleur, nous pourrions davantage remarquer sa capacité à capter lumière et chaleur. La fenêtre ne serait donc pas le maillon faible en matière d'économie d'énergie. 

 

Est-il alors possible de proposer un médian adapté aux murs et au fonctionnement de la maison 1930 en intervenant par exemple sur la position de la fenêtre, sa forme ou son épaisseur ? 

Plutôt que de concevoir la fenêtre comme un mur (parois), tel un système écran, considérons la davantage comme un système filtrant capable de limiter la condensation, favoriser les apports lumineux et permettre une bonne ventilation naturelle. L'artefact ainsi créé nous pousserait dès lors à repenser le mur intérieur tout entier. Par l’épaississement intérieur de la façade de la maison, l'idée est de conjuguer l'isolation à une nouvelle forme d'agencement permettant une réorganisation de l'habitat.


En spatialisant l'antagonisme entre le gros œuvre imprécis, formant l'assise pérenne de la maison et un second œuvre plus sophistiqué, évolutif et susceptible d'être préfabriqué en usine, comme du mobilier, nous voyons en ce dispositif un moyen de créer une épaisseur active capable de résoudre les questions énergétiques (question du tampon acoustique, du tampon thermique et de l'apport lumineux en façade) et d'intégrer de nouveaux types d'usages.

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