Le front urbain, entre ligne de contact et épaisseur

 

La question du front urbain interesse plusieurs échelles d'intervention. Là où le planificateur peut y voir une ligne fine de contact, l'urbaniste la considère davantage en tant que ligne épaisse, capable alors d'englober des parcelles de différentes natures.

Quoi qu'il en soit, intervenir sur les limites morphologiques de l'espace bâti nécessite une attention particulière à ce qui fait lien de même que ce qui sépare. A quoi se raccrocher lorsque l'on se retrouve entre deux échelles, deux temporalités, marquant la fin d'une logique d'étalement et le début d'une autre ? 

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A la jonction entre deux types de tissus urbains, se situe le site d'intervention, localisé dans le quartier de Muide à Gent. Caractérisé par une franche urbaine, connectée par sa face sud à la ville ouvrière, cette dernière semble se terminer d'une manière indéfinie face nord, dans un terrain vague. L'intervention sur le site doit alors considérer ces deux faces marquant une stratification nette du grand paysage. 

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De la ville....           ....au Marais

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Intégrer deux temporalités à l'intervention c'est ne plus considérer cette frange urbaine comme ligne de front. De manière à ce que chaque face regarde l'autre au lieu de lui tourner le dos, la requalification du terrain vague semble nécessaire. L'univers des habitants de l'opération rencontre alors les qualités de ce terrain indéfini, en fin de tissu urbain, et donne naissance à un marais, lieu de vie et de travail d'une famille d'ornithologues. 

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Dès lors, espace bâti et espace ouvert se nourrissent l’un l’autre, s’influencent et se transforment ensemble. De la masse à l'efrittement, la mise en forme des deux parties de l'intervention et de leur trait d’union induit une répartition programmatique. Leur transition donne lieu à une intervention hybride narrant alors la fin d'une histoire et le début d'une autre : de la ville... ...au Marais. 

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